Les marchés démarrent l’année 2024 sur une note positive. Malgré une relative faiblesse des économies chinoises et allemandes, la locomotive américaine impressionne toujours, avec un marché de l’emploi au meilleur de sa forme, des résultats d’entreprises de bonne facture et une inflation plutôt maîtrisée. Si cette vigueur de l’économie retarde les premières baisses de taux, les banquiers centraux s'y préparent tout de même et devraient, sans mauvaise surprise du côté de l’inflation, les amorcer au cours de l’été.

Depuis plusieurs semaines, les marchés semblent s’envoler toujours plus haut et défier les limites de la gravité, ce qui nous incite naturellement à une certaine prudence. Mais il faut souligner que les investisseurs restent sélectifs dans leurs choix de valeurs, comme nous avons pu le constater au cours de la saison des résultats. Nous ne sommes donc pas dans une bulle. Simplement, les entreprises leader d’aujourd’hui profitent d’une position concurrentielle tellement avantageuse qu’elles réussissent à maintenir des résultats exceptionnels dans le temps. Ainsi dans les années à venir, il faudra sans doute plus craindre l’intervention des autorités anti monopole, qu’une baisse de leur capacité bénéficiaire.

Dans l’attente de la prochaine salve de résultats trimestriels, les marchés devraient à nouveau porter leur attention sur les questions géopolitiques, les prochaines élections américaines et sur les derniers développements de l’inflation.

Léopold Delaage 19 fév. 2024